Pour avoir un bon confort et une bonne qualité de l'air, une maison ne doit être ni trop humide, ni trop sèche. L'humidité dans une maison avec une ossature en bois peut par ailleurs compromettre la pérennité de cette dernière. Mais que cela signifie-t-il exactement, quels sont les risques et comment y remédier ?
Mesurer l'humidité dans une maison avec une ossature en bois
Qu'est-ce que le taux d'hygrométrie ?
Pour savoir si l'air d'une maison est trop humide ou pas assez, on mesure avec un hygromètre l'humidité relative : donnée en pourcentage, elle correspond au taux d'hygrométrie. Quand celui-ci est saturé d'humidité, c'est-à-dire que la quantité maximale de vapeur d'eau que l'air peut contenir est atteinte. Dans ce cas, un surplus de vapeur d'eau engendre de la condensation : l'eau sous forme de vapeur devient liquide, c'est ce qu'on appelle le point de rosée.
Bon à savoir : plus l'air est chaud, plus il peut contenir de vapeur d'eau. Donc si on réchauffe l'air, son taux d'hygrométrie diminue. À l'inverse, si on le refroidit, son taux d'hygrométrie augmente. Idéalement, le taux d'humidité doit être situé entre 45 et 55 %.
Quand l'humidité est trop importante
Une famille de quatre personnes émet chaque jour en moyenne 8 à 10 litres d'eau par personne sous forme de vapeur (respiration, douche, cuisine, lavages). Cette humidité doit être évacuée, si on ne veut pas avoir un air trop humide dans la maison.
Car un air trop humide a plusieurs effets négatifs :
- Il augmente considérablement les risques de condensation, provoquant des moisissures, nocives pour la santé.
- Si cette condensation a lieu dans le mur, cela met en péril sa performance thermique, voire la pérennité de la maison si le bois de l'ossature vient à pourrir.
- Enfin, la quantité d'acariens (allergène important) augmente avec le taux d'humidité.
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Quand l'air est trop sec
Si l'humidité de l'air est inférieure à 30 %, la muqueuse respiratoire est desséchée, la peau est également plus sèche, provoquant une gêne, voire des risques pour la santé.
Mais il est toujours plus facile d'augmenter ce taux d'humidité que de le diminuer.
Comment éviter les risques d'humidité dans les maisons avec une ossature en bois ?
Les points clés pour éviter les risques de condensation sur et dans les parois ossature bois sont : une ventilation efficace, une très bonne étanchéité à l'air et une maîtrise de la perméabilité à la vapeur d'eau des matériaux (plus ouvert côté extérieur et plus fermé côté intérieur).
Le bois : un régulateur de l'humidité
Le bois est un matériau hygroscopique : c'est-à-dire qu'il est capable d'absorber une partie de l'humidité de l'air quand ce dernier est très humide et de la rejeter par la suite quand l'air est plus sec.
Attention cependant, cela n'est valable que quand le bois est en contact avec l'air intérieur. Donc c'est l'utilisation de bois dans les finitions intérieures qui permet cette propriété, et non pas l'ossature en bois. De plus, cette régulation représente une moindre proportion par rapport à la quantité de vapeur d'eau émise par une famille et échangée avec l'air extérieur. Et comme d'autres polluants de l'air sont à évacuer, on ne doit donc en aucun cas faire abstraction de la ventilation !
L'importance de la ventilation
Une ventilation générale et permanente est indispensable dans un logement pour assurer une bonne qualité de l'air intérieur. Pour être efficace et s'affranchir des conditions climatiques extérieures, on utilisera une ventilation mécanique, soit hygroréglable, soit double-flux. Ajouter la ventilation positive.
Une bonne étanchéité à l'air
Dans une maison ossature bois, l'étanchéité à l'air est primordiale. Elle est réalisée par la pose d'une membrane (pare-vapeur ou frein vapeur, ou mieux : membrane hygrorégulante) du côté intérieur de la maison (dans certains projets, des panneaux remplacent cette membrane).
Cette étanchéité à l'air doit être continue et il faut traiter les différents points de liaison (fenêtres, trappes, mur-toiture, mur-sol). Les professionnels qui s'en occupent doivent être formés et utiliser des matériaux spécifiques (ruban adhésif, mastics, colles). Un test d'étanchéité à l'air en cours de chantier et un autre à la fin des travaux devront être réalisés.
Attention : il ne faut pas confondre étanchéité à l'air et étanchéité à la vapeur d'eau. Les adeptes de la course à pied ont bien conscience de cette différence : il existe des vestes de pluie qui coupent du vent, mais laissent s'échapper la vapeur d'eau qu'on produit en courant, et d'autres qui « enferment » cette vapeur d'eau, provoquant des suées dont on se passerait volontiers ! Toutes sont étanches à l'air, mais les premières laissent passer la vapeur d'eau et pas les autres. C'est la même différence entre le frein-vapeur (ou pare-vapeur hygrorégulant) et le pare-vapeur.
Bien perméable à la vapeur d'eau à l'extérieur
Pour la toiture, le pare-pluie (côté tuiles) devra être à « haute perméabilité à la vapeur d’eau » (HPV) et au contact de l'isolant (dans ce cas la lame d'air entre l'écran et l'isolant n’est plus obligatoire, ce qui permet un gain de place).
Pour les murs, la finition extérieure devra être également ouverte à la vapeur d'eau, comme par exemple un bardage avec lame d'air ventilée ou un enduit ouvert à la vapeur d'eau.
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