Humidité relative

Sommaire

Homme qui mesure l'humidité d'un appartement

Il est assez difficile de décrire d'une façon abordable pour tous la notion d'humidité relative, et pourtant ce taux d'humidité relative influe grandement sur notre confort, notre santé et notre bien-être à tous les instants de notre existence. Le taux (ou pourcentage) d'humidité dans l'air de nos logements et locaux de travail est si important que l'on a développé des appareils d'humidification ou de déshumidification de l'air afin d'assurer une partie du traitement de l'air indispensable à la Qualité de l'Air Intérieur (QAI).

Principe et mesure de l'humidité relative

Principe (simplifié) de l'humidité relative

Difficile de faire simple sans entrer dans des notions de physique, mais essayons.

L'humidité, c'est la teneur en vapeur d'eau en suspension dans l'air.

Un air sec est transparent comme un paysage de montagne en hiver, alors qu'un air humide devient de plus en plus opaque à mesure que les gouttelettes d'eau en suspension dans l'air viennent le troubler.

Exemple : lorsqu'il y a 100 % d'humidité dans l'air, on parle de brouillard pour définir le manque de transparence de l'air. Le brouillard est en fait la manifestation de l'eau se condensant dans l'air, comme la fumée au-dessus d'un plat chaud ou d'une casserole d'eau que l'on a mise à bouillir.

Le plat chaud qui émet de la fumée, comme la glace qui fume quand elle sort du congélateur, sont des phénomènes que l'on connaît aussi, mais ils ne se produisent pas toujours parce que, justement, cette humidité est relative. Relative, car fonction de la température de l'air ambiant, mais aussi de la pression atmosphérique (donc en lien aussi avec l'altitude).

Pour faire simple et applicable à nos intérieurs de logements et locaux de travail, le pourcentage d'humidité relative va varier en fonction de la présence ou non de chaleur (chauffage), mais aussi de la qualité de l'air extérieur ou ambiant, qui peut être de l'air vicié par la respiration, les usages domestiques (cuisson, combustion...) ou industriels.

Mesure de l'humidité relative

On mesure et on quantifie l'humidité relative par un taux exprimé en pourcentage. À 100 % d'humidité, l'eau en suspension dans l'air se condense et apparaît sous forme de gouttelettes (brouillard, fumée...), alors qu'avec un taux d'humidité moindre (de plus en plus sec), l'air devient de plus en plus limpide.Le taux d'humidité relative correspond peu ou prou au pourcentage de possibilité de condensation de l'eau en suspension dans de l'air à cette température et à cette pression. Il suffira donc d'agir sur une des 3 valeurs humidité, pression ou température, pour que le taux d'humidité relative varie.

En Qualité de l'Air Intérieur (QAI), chauffage, aération et ventilation, le taux d'humidité relative mérite une mesure et un contrôle, car ce sont des lieux de séjour où l'on respire l'air ambiant et où l'on dispose des éléments dont on souhaite la bonne conservation (électronique, mobilier, revêtements, linge, vêtements...).

Remarque : en météorologie et en climatologie, le taux d'humidité relative va permettre de détecter la qualité de la masse d'air, sa rapidité de déplacement, mais aussi les risques d'apparition de phénomènes. Le calcul d'hygrométrie permet de déduire la température du point de rosée à laquelle la rosée ou le verglas risquent d'apparaître. Il suffira que la température de l'air atteigne la température du point de rosée (Td) à un moment pour que l'un de ces phénomènes apparaisse.

Applications, risques et problèmes liés au taux d'humidité relative

Pour le confort humain, il apparaît que le taux d'humidité idéal dans un volume intérieur devrait se situer entre 30 % et 70 % d'humidité relative.

Or, ce taux pouvant varier considérablement en fonction des activités dans le milieu et de la température de l'air, il doit, pour bien faire, être mesuré régulièrement.

Bon à savoir : les instances médicales recommandent un taux d'humidité de 40 % au moins dans le milieu hospitalier, afin de limiter les risques de complications respiratoires. C'est dire à quel point le taux d'humidité dans l'air doit être surveillé et contrôlé.

Moyens de faire varier le taux d'humidité

Pour mesurer le taux d'humidité relative dans l'air intérieur, on utilise un hygromètre que l'on couple bien souvent avec un thermomètre. Puis, en fonction de la mesure, afin de faire varier le taux d'humidité, on agira sur l'un ou l'autre levier :

  • Température : en baissant le chauffage et en laissant l'air se rafraîchir, on diminuera la sensation de touffeur due à un excès d'humidité dans de l'air chaud.
  • Hygrométrie : on emploiera soit un déshumidificateur, soit un humidificateur afin de diminuer ou d'augmenter la concentration en eau de l'air intérieur.

Bon à savoir : les appareils d'humidification et/ou de déshumidification de l'air font partie des dispositifs de traitement de l'air qui ne se substituent pas à l'aération ni à la ventilation, dont le rôle est de renouveler un volume d'air.

Risques liés à l'excès ou au défaut d'humidité relative

Les risques liés à une humidité relative trop basse (air trop sec) ou trop élevée (air trop humide) sont les suivants :

  • Un air trop sec (humidité relative < 30 à 40 %) : inconfort par dessèchement des muqueuses, des yeux et de la peau. Moins protégé par des sécrétions naturelles, l'organisme est plus sensible aux virus et aux bactéries, et donc plus vulnérable. Pour les éléments et mobiliers : retrait par dessèchement des bois (mobilier, bibelots, cadres...), vieillissement prématuré des enduits et des peintures, polarisation excessive des appareils utilisant l'électronique.
  • Un air trop humide (humidité relative > 60 à 70 %) : prolifération de moisissures, lichens, acariens et bactéries qui menacent la capacité et le confort respiratoires. Pour les éléments et mobiliers : pourriture, oxydation, verdissement des métaux, linges, tissus et vêtements, puis vieillissement accentué des appareils non parfaitement tropicalisés.

Attention : qui dit chauffage doit obligatoirement penser humidité relative, car un chauffage électrique a une action dessiccative (dessèchement), alors qu'un chauffage par combustion (poêle, cheminée, bois, pétrole, fioul, charbon...) dégage de la vapeur d'eau (humidification). Il en est de même pour la climatisation, et c'est la raison pour laquelle la plupart des climatiseurs sont munis d'une fonction de déshumidification.

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